Sunday 27 November
In Japan, firms used to hire women for unskilled jobs because they were expected to quit at marriage. But since the early 1970s, significant progress has been made for working women.
In Japan, firms used to hire women for unskilled jobs because they were expected to quit at marriage. But since the early 1970s, significant progress has been made for working women.
The symbol of this progress and the ongoing fight for Japanese women in the workplace which has been waged for 25 years now is Kimie Iwata, 64, vice president of the Shiseido Company, a rare woman at the top of a major company.
As a Labour Ministry bureaucrat, she worked on the implement of the Equal Employment Opportunity Law in 1985, while raising her two daughters.
This law forbade employers to discriminate against women in their job but did not punish them if they didn’t.
Most women stop working after giving birth because there aren’t enough day care centres and workplaces in their neighbourhood and because Japanese society worships the stay-at-home mom. When women want to return to work years later, they are offered to be only part-timers, not full-time employees.
According to Kathy Matsui, chief Japan equity strategist for Goldman Sachs, if female employment rate reached 80% of male employment, it would make the labour force stronger and improve the gross domestic product, which has increased very slowly for 20 years.
Moreover, more working women means a higher birth rate, as seen in the rest of the world and in Japan’s 47 prefectures high working women rates means higher birth rates.
This would improve Japan’s demographic situation too: the country with low birth rates and long life expectancy has an aging population of 128 million people which may be reduced by a quarter by 2050, according to government estimations.
A survey by the Nikkei Financial Daily also showed that there are fewer female executives at Japanese companies’ top (10%) than in other developed countries.
Therefore, Iwata is an exception. She retired from government to enter Tokyo-based Shiseido in 2003 as vice president.
Shiseido is one of the biggest cosmetics companies in the world. Its business needs female workers to understand the consumers. As most were leaving after child-birth, Shiseido implemented nursing care for children and short-term parental leave.
Now, almost all women return to work after maternity leave but Iwata says the real goal is “to develop their careers regardless of gender”. So the men’s standard work style and productivity evaluation systems have to be changed.
But changing a country’s mindset takes a long time.
Source: http://www.washingtonpost.com/business/ap-interview-for-shiseido-vp-a-lifelong-quest-to-elevate-japanese-women-in-the-workplace/2011/11/22/gIQA3gt9jN_print.html
Une femme nommée vice-présidente de Shiseido
Au Japon, les entreprises engageaient les femmes pour des emplois peu qualifiés car elles étaient censées les quitter à leur mariage, mais depuis les années 1970, beaucoup de progrès ont été accomplis.
Le symbole de ce progrès et de la lutte qui dure depuis 25 ans pour la place des Japonaises au travail est Kimie Iwata, 64 ans, vice-présidente de Shiseido, une des rares femmes au sommet d’une importante entreprise.
Iwata a notamment contribué à la mise en œuvre de la loi sur l’égalité des chances devant l’emploi en 1985 alors qu’elle travaillait au ministère du Travail tout en élevant ses deux filles. Cette loi a interdit aux employeurs de discriminer les femmes dans leur emploi… mais ne les punit pas s’ils le font quand même.
La plupart des Japonaises arrêtent de travailler après la naissance de leurs enfants parce qu’elles ne trouvent pas assez de garderies, ni de lieu de travail assez proches de leur domicile et aussi parce que la société nippone privilégie les femmes au foyer. Si les mères veulent retourner sur le marché du travail, elles ne seront embauchées que comme employées à temps partiel.
D’après Kathy Matsui, responsable de l’égalité entre les sexes au Japon pour Goldman Sachs, si le taux d’emploi des femmes atteint les 80% de celui des hommes, cela viendrait grossir la population active et accroîtrait le produit intérieur brut (PIB), qui augmente très lentement ces 20 dernières années.
De plus, plus de femmes au travail signifie de plus hauts taux de natalité, comme l’ont montré des études dans le monde et sur les 47 préfectures du Japon.
Une augmentation du taux de natalité améliorerait la situation démographique du Japon : ce taux y est bas et ajouté à la longue espérance de vie, il donne une population japonaise vieillissante et les 128 millions de Japonais pourraient diminuer d’un quart d’ici 2050 selon le gouvernement.
Une étude du quotidien financier Nikkei a aussi montré que les entreprises japonaises comptaient moins de femmes cadres (seulement 10%) que celles d’autres pays développés.
C’est pourquoi Iwata est une exception. Elle a quitté le secteur public pour entrer en 2003 en tant que vice-présidente dans la firme Shiseido basée à Tokyo.
Shiseido est l’une des plus grosses entreprises de cosmétiques au monde. Son commerce a besoin d’employer des femmes pour comprendre ses consommatrices.
Et comme la plupart des employées quittaient leur travail après la naissance d’un enfant, la société a dû mettre en place des programmes de garderie et des congés de maternité plus courts.
Aujourd’hui la plupart des employées retournent travailler après leur congé de maternité, mais Iwata pense qu’à terme le véritable objectif est de permettre aux hommes comme aux femmes de faire carrière. Par conséquent, ce sont les bases sur lesquelles les hommes travaillent et les systèmes d’évaluation de la productivité qui doivent être changés. Mais faire changer un pays prend du temps.
As a Labour Ministry bureaucrat, she worked on the implement of the Equal Employment Opportunity Law in 1985, while raising her two daughters.
This law forbade employers to discriminate against women in their job but did not punish them if they didn’t.
Most women stop working after giving birth because there aren’t enough day care centres and workplaces in their neighbourhood and because Japanese society worships the stay-at-home mom. When women want to return to work years later, they are offered to be only part-timers, not full-time employees.
According to Kathy Matsui, chief Japan equity strategist for Goldman Sachs, if female employment rate reached 80% of male employment, it would make the labour force stronger and improve the gross domestic product, which has increased very slowly for 20 years.
Moreover, more working women means a higher birth rate, as seen in the rest of the world and in Japan’s 47 prefectures high working women rates means higher birth rates.
This would improve Japan’s demographic situation too: the country with low birth rates and long life expectancy has an aging population of 128 million people which may be reduced by a quarter by 2050, according to government estimations.
A survey by the Nikkei Financial Daily also showed that there are fewer female executives at Japanese companies’ top (10%) than in other developed countries.
Therefore, Iwata is an exception. She retired from government to enter Tokyo-based Shiseido in 2003 as vice president.
Shiseido is one of the biggest cosmetics companies in the world. Its business needs female workers to understand the consumers. As most were leaving after child-birth, Shiseido implemented nursing care for children and short-term parental leave.
Now, almost all women return to work after maternity leave but Iwata says the real goal is “to develop their careers regardless of gender”. So the men’s standard work style and productivity evaluation systems have to be changed.
But changing a country’s mindset takes a long time.
Source: http://www.washingtonpost.com/business/ap-interview-for-shiseido-vp-a-lifelong-quest-to-elevate-japanese-women-in-the-workplace/2011/11/22/gIQA3gt9jN_print.html
Une femme nommée vice-présidente de Shiseido
Au Japon, les entreprises engageaient les femmes pour des emplois peu qualifiés car elles étaient censées les quitter à leur mariage, mais depuis les années 1970, beaucoup de progrès ont été accomplis.
Le symbole de ce progrès et de la lutte qui dure depuis 25 ans pour la place des Japonaises au travail est Kimie Iwata, 64 ans, vice-présidente de Shiseido, une des rares femmes au sommet d’une importante entreprise.
Iwata a notamment contribué à la mise en œuvre de la loi sur l’égalité des chances devant l’emploi en 1985 alors qu’elle travaillait au ministère du Travail tout en élevant ses deux filles. Cette loi a interdit aux employeurs de discriminer les femmes dans leur emploi… mais ne les punit pas s’ils le font quand même.
La plupart des Japonaises arrêtent de travailler après la naissance de leurs enfants parce qu’elles ne trouvent pas assez de garderies, ni de lieu de travail assez proches de leur domicile et aussi parce que la société nippone privilégie les femmes au foyer. Si les mères veulent retourner sur le marché du travail, elles ne seront embauchées que comme employées à temps partiel.
D’après Kathy Matsui, responsable de l’égalité entre les sexes au Japon pour Goldman Sachs, si le taux d’emploi des femmes atteint les 80% de celui des hommes, cela viendrait grossir la population active et accroîtrait le produit intérieur brut (PIB), qui augmente très lentement ces 20 dernières années.
De plus, plus de femmes au travail signifie de plus hauts taux de natalité, comme l’ont montré des études dans le monde et sur les 47 préfectures du Japon.
Une augmentation du taux de natalité améliorerait la situation démographique du Japon : ce taux y est bas et ajouté à la longue espérance de vie, il donne une population japonaise vieillissante et les 128 millions de Japonais pourraient diminuer d’un quart d’ici 2050 selon le gouvernement.
Une étude du quotidien financier Nikkei a aussi montré que les entreprises japonaises comptaient moins de femmes cadres (seulement 10%) que celles d’autres pays développés.
C’est pourquoi Iwata est une exception. Elle a quitté le secteur public pour entrer en 2003 en tant que vice-présidente dans la firme Shiseido basée à Tokyo.
Shiseido est l’une des plus grosses entreprises de cosmétiques au monde. Son commerce a besoin d’employer des femmes pour comprendre ses consommatrices.
Et comme la plupart des employées quittaient leur travail après la naissance d’un enfant, la société a dû mettre en place des programmes de garderie et des congés de maternité plus courts.
Aujourd’hui la plupart des employées retournent travailler après leur congé de maternité, mais Iwata pense qu’à terme le véritable objectif est de permettre aux hommes comme aux femmes de faire carrière. Par conséquent, ce sont les bases sur lesquelles les hommes travaillent et les systèmes d’évaluation de la productivité qui doivent être changés. Mais faire changer un pays prend du temps.
Deborah