mercredi 25 janvier 2012

COLD SHUTDOWN AT FUKUSHIMA DAIICHI

Sunday, December 18
Fukushima Daiichi in January 2012


The nuclear crisis of Fukushima is over, said Prime Minister of Japan Yoshihiko Noda on Friday in a televised address. He declared that the nuclear plant of Fukushima Daiichi is under control and the reactors are stabilized. This is a “cold shutdown”, which means that the reactors temperature is less than 212°F (100°C), so the reactors cannot melt.
But some experts said it was too early to talk about a cold shutdown, even before Mr. Noda’s announcement. They mean the government only says that to calm down the Japanese’s long lasting anger and worries. In fact, the plant can’t face any other earthquake or tsunami; it would destroy the cooling system that was set up to reach the cold shutdown.
According to these experts, the cold shutdown is needed before dismantling the plant, which will last at least forty years but it isn't meaningful because of the fuel melts and radioactive leaks that happened on three of the reactors. So fuel removing will be longer and more complicated.
The term of cold shutdown was coined to show some kind of end to the crisis and “We still face a long battle of epic proportions, and by the time it is really over, most of us will be long dead.” said Hiroaki Koide, a professor at the Research Reactor Institute at Kyoto University and an important critic of nuclear power.
Other experts even contradicted the Tokyo Electric Power Company, which manages the Fukushima plant, by saying that the restart of fission cannot be ruled out.
The cold shutdown is good news which may reassure Japanese people, even if more than 90,000 people remain displaced by the evacuation around the plant. Therefore, the government decided to lift evacuation orders on some areas, but many of the communities living there don’t wish to go back home.
For example in Minamisoma, one of the contaminated cities the government didn’t command to evacuate, the high school was declared safe enough after a cleanup attempt of the city, to reopen at the end of October. But only half of the 705 students went back to school.
This shows that people in Japan don’t know what is really happening, so they keep being worried about the safety of contaminated areas. They are also worried about food supply after radioactive cesium has been discovered in many products, including rice, which is the nation’s staple diet.
Prime Minister Noda, elected after the previous Prime Minister left office because of public discontent over the Fukushima crisis, tried for example to hurry restarting of reactors around the country, in order to pull Japan through the crisis. But only 8 of the Japanese 54 reactors are in use as many people don’t want reactors closed for maintenance or inspection to start again.
Mr. Noda recognized on Friday that there was still a lot of work to do and he concluded with a great message of hope: “Not all of our battles are over, but we will fight to the end.”


STABILISATION A LA CENTRALE DE FUKUSHIMA

D’après le premier ministre japonais Yoshihiko Noda, la crise de Fukushima est terminée. Il a déclaré lors d’une annonce télévisée vendredi que la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi était sous contrôle, que les réacteurs étaient stables, en état d’arrêt à froid, « cold shutdown » en anglais. Ce terme signifie que la température des réacteurs est descendue en  dessous de 100°C, empêchant ainsi les réactions nucléaires.
Mais avant même l’annonce de M. Noda, plusieurs experts ont affirmé qu’il était trop tôt pour parler d’une stabilisation des réacteurs, que c’était une manière de calmer la colère et les inquiétudes persistantes des Japonais. En effet, la centrale reste vulnérable à n’importe quelle catastrophe, et un autre tsunami ou tremblement de terre détruirait le système de refroidissement qui a permis aux ouvriers d’amener les réacteurs à cet « arrêt à froid ». Toujours d’après ces experts, cet état de stabilité indispensable avant le commencement du démantèlement de la centrale (démantèlement qui devrait prendre au moins quarante ans selon le gouvernement) reste peu significatif, à cause des fusions et des fuites de combustible qui ont eu lieu aux réacteurs 1 à 3 de la centrale. Les travaux de décontamination en seront d’autant plus longs et compliqués.
Le terme d’arrêt à froid a été créé pour montrer que l’incident est clos, mais « le Japon fait toujours face à une crise de grande ampleur qui ne sera vraiment finie que bien après la mort de la plupart d’entre nous» selon Hiroaki Koide, professeur à l’Institut de Recherche Nucléaire à l’Université de Kyoto et critique majeur de l’énergie nucléaire.
D’autres experts disent même qu’une reprise de la fission nucléaire est possible et serait ingérable, contredisant la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) qui dirige la centrale.
La stabilisation des réacteurs est une bonne nouvelle qui devrait rassurer les Japonais, même si plus de 90.000 personnes restent loin de chez elles suite aux évacuations autour de la centrale. Le gouvernement a donc décidé de lever les ordres d’évacuation pour plusieurs zones, mais de nombreux habitants refusent de rentrer chez eux.
Il y a l’exemple de Minamisoma, une des villes contaminées que le gouvernement a jugées habitables. Après une tentative de décontamination de la ville, le lycée a été déclaré sans danger et a rouvert fin octobre. Mais seulement la moitié des 705 élèves y sont retournés.
Cela montre que la population ne sait pas ce qui se passe réellement et reste donc inquiète en ce qui concerne la sûreté des zones contaminées. Il y a aussi une inquiétude pour l’approvisionnement en nourriture du pays : du césium radioactif, substance cancérigène, a été détecté dans de nombreux aliments, dont le riz, l’aliment de base au Japon.
Le Premier Ministre Noda, élu après la démission de son prédécesseur devant le mécontentement du public sur la crise de Fukushima, a essayé d’aider le pays à sortir de la crise en général en accélérant le redémarrage des réacteurs nationaux. Mais seuls 8 des 54 réacteurs du pays sont en activité car les collectivités locales résistent au redémarrage des réacteurs fermés pour maintenance ou inspection après le désastre de mars. M. Noda a ainsi reconnu vendredi que beaucoup de travail restait à faire. « Nos batailles ne sont pas toutes gagnées, mais nous nous battrons jusqu’à la fin. » a-t-il dit.
Deborah

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